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🧠 Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la technologie a dépassé la courbe d’adaptabilité de Homo-Sapiens !

Le big bang technologique actuel dépasse l’être humain. Mais, bonne nouvelle, l’intelligence artificielle et une expérience client améliorée peuvent aider à réduire le retard d’adaptation d’homo sapiens.

Vous n’avez pas de plus en plus souvent ce sentiment d’être dépassé, largué, impuissant face à l’explosion des technologies et en même temps saturé et bombardé de sollicitations de marques et produits ?

Y a pas de honte à répondre « oui ». Comme des millions d’autres êtres humains soumis aux mêmes effets de la révolution techno-économique en cours. Jusqu’il y a trois ans, on estimait l’humain encore capable de suivre et s’adapter. 

Mais des études, telle celle du MIT (Massachusetts Institute of Technology), ont depuis posé un constat sans appel : pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la courbe devenue exponentielle d’évolution technologique a dépassé la courbe d’adaptabilité de l’humain et s’en écarte de façon ascensionnelle.

Ce déphasage croissant est la cause du profond malaise des humains de plus en plus connectés mais se sentant paradoxalement déconnectés.

Et oppressés par le « trop » : trop de nouvelles technologies, trop de sollicitations, trop de marques, trop de produits tous azimuts, trop de vacarme marketing…

Avec comme pivot central de ce tsunami, les technologies en renouvellement perpétuel et accéléré.

Entre la fusée technologique moderne qui s’élève et l’humain les pieds sur terre, le décalage était inévitable. L’homme n’a pas été créé pour assimiler aussi vite cette masse d’infos.

Envisagé en millions d’années d’évolution, notre cerveau n’a biologiquement pas eu le temps de se modifier pour s’adapter à ce boum technologique …

Replacer Homo-Sapiens au centre du jeu

Mais, trêve de catastrophisme les amis. Ce signal d’alarme ne serait-il pas l’électrochoc idéal pour replacer l’être humain au centre du jeu par de nouvelles voies?

C’est une des pistes de réflexion esquissées par le journaliste Thomas L. Friedman dans son excellent livre « Merci d’être en retard ».

Très fouillé et informé, l’ouvrage décortique ce phénomène de divergence des courbes entre le progrès boosté par le numérique et l’adaptabilité humaine et amène à envisager, entre autres, deux leviers pour pallier un total décrochage entre les individus et la technologie omniprésente, omnipotente.

Le premier est lui-même un des enfants terribles de l’explosion numérique : l’intelligence artificielle, qui peut réduire le fossé s’élargissant dangereusement entre l’humain et la technologie avancée et simplifier les systèmes compliqués au service de l’humain.

Le second levier, c’est l’expérience client améliorée, notamment grâce aux nouveaux enseignements neuro-scientifiques sur la réalité humaine. En matière d’éco-consommation, elle est l’outil capable de simplifier au maximum le trop-plein d’infos qui asphyxie les gens et de les aider à s’adapter et vivre positivement les évolutions.

Ne pas faire décrocher Homo-Sapiens

Prenez Netflix. Voilà le parfait exemple d’une entreprise ayant brillamment assimilés ces deux axes pour bâtir son succès.

Cliquons sur le géant du streaming : une masse de programmes couplée à une interface intelligente, super-efficace et hyper-simple.

Elle ouvre à chacun un chemin idéal dans la jungle des contenus tout en facilitant le choix resserré et final du spectateur.

Ses algorithmes d’intelligence artificielle personnalisent vos recherches, épaulent vos choix, avance des suggestions ciblées.

Intelligence artificielle et expérience client soignée se profilent ainsi comme des antidotes à la crainte ressentie non consciemment par les gens de décrocher.

La preuve que certaines applications d’intelligence artificielle peuvent être porteuses de solutions positives pour réduire la fracture et le fossé s’élargissant entre l’évolution exponentielle des technologies et l’adaptabilité fragilisée de l’homme à celles-ci. Ceci dans de nombreux domaines, dont la médecine.

La revanche de Homo-Sapiens et de ses « Personal values »

De son côté, le profilage et l'UX Design Comportemental devraient installer les motivations des individus au centre de la réflexion.

Et ainsi forcer les concepteurs de produits, d’écrans, de sites internet et de marketing commercial à définitivement tourner la page d’une offre extrinsèque de contenus et d’écrans cognitivement surchargés et déconnectés des attentes et désirs intrinsèques des individus.

Bref de quitter le terrain de l’unique valorisation du « business value » pour investir celui, plein d’avenir, des « personal values ».

A cet égard, une étude menée par Google a montré qu’une société qui focalise sa communication sur sa « business value » (ses produits) ne génère l’envie de commander que chez 22,6% de ses clients potentiels.

En revanche, une société qui oriente sensiblement sa com et son service sur le « personal values », - c’est à dire la manifestation d’intérêt pour le client et ses besoins, l’aider, lui simplifier la vie-, l’intention de commande grimpe à 71% !

Prenons l'exemple de Rexel. A business value égale avec ses concurrents, les résultats sont là car les gens saturés d’infos business déshumanisées aspirent à de la simplicité, de l’attention, de l’efficacité, du contact, de la prise en compte de leur adaptabilité humaine.

Même la notion de prix n’est plus centrale car si on s’intéresse à lui, ses besoins et attentes, le client consent à payer un peu plus cher.

Le nouveau paradigme, adossé à l’intelligence artificielle et à l’UX Design Comportemental, place l’être humain plutôt que les technologies, ou les objets, au centre des développements.

Homo-Sapiens, maître du jeu commercial

Google a largement compris l’intérêt stratégique de ce positionnement. La méga entreprise mondiale de services digitaux a quadruplé ces dernières années ses recherches consacrées à l’expérience client dont la valeur a depuis 2008 largement dépassé la valeur de la marque.

Pour le client actuel, peu importe qu’il s’agisse de Chanel, Netflix, Delhaize ou Amazon, seule compte la qualité de son expérience utilisateur.

Voilà l’être humain posé comme valeur cardinale, libre de switcher entre les offres et maître du jeu commercial, aidé et attiré par tout ce qui l’aide à trier et choisir. 

Bref, les solutions qui respectent sa courbe d’adaptabilité, ses aspirations, sa nouvelle réalité humaine et gardent de tout risque de décrochage social ou d’envies furieuses d’enfiler un gilet jaune.

Vive le marketing intrinsèque

Fort de ces constats, il est temps de s’engager à prévenir toute déshumanisation des rapports et des pratiques.

Aujourd’hui, tous les concepteurs de produits et écrans ont une immense responsabilité soci(ét)ale en la matière.

Pour le secteur économique, le défi du futur est de créer des services et écrans qui matchent avec la courbe bleue, celle de la réalité humaine à laquelle il faut tout ramener, soulagée de tous agents de saturation ou d’adaptabilité forcée.

Mort au marketing extrinsèque, vive le marketing intrinsèque! Le temps est révolu d’un UX Design plus obnubilé par l’objet que par la réalité des humains qui utilisent ces écrans.

Le défi tient à la capacité à concevoir des écrans et des stimuli d’interactions qui collent davantage aux vraies motivations psychologiques, aux habitudes, bref à la réalité du client. Pour concevoir à partir de l’humain plutôt qu’à partir de la technologie. C'est à cela que s'attarde l'UX Design Comportemental.

Les neurosciences identifient peu à peu les forces et faiblesses de l’être humain, ainsi que ses limites, étroitement liées au cerveau, aux neurotransmetteurs, au système émotionnel. Cerveau dont nous sommes tous équipés mais dont personne n’a le mode d’emploi.

Simultanément à ces recherches cérébrales, les nouvelles technos inondent notre réalité.

Nos systèmes neuronaux n’ont pas été créés pour du bling bling facebook mais bien, depuis l’origine, pour, d’une part, enregistrer des stimuli positifs/agréables (générateurs de dopamine) et, d’autre part, éviter les expériences négatives/désagréables.

Puisse cet article relever de la première catégorie. Et si sa lecture vous a mis en retard … tant mieux. C’est bien le signe que vous ne serez jamais un robot.

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