J'espère que vous prendrez du plaisir à lire cet article … Et mieux encore : qu'il vous soit utile.

🧠 Manger et éviter d’être mangé, les plus vieux métiers du monde, sont ceux de vos clients.

99% des fonctions cérébrales de vos clients (ou utilisateurs) ont été créées et façonnées dans un environnement hostile, proche de l’actuelle savane africaine, dans lequel la vie « d’Homo-Sapiens » n’avait rien d’une promenade de santé.

Docteur en neurosciences, Joël Monzée, associé au département de psychiatrie de l’Université de Sherbrooke au Québec, rappelle que …

« Génétiquement, l'Homme du XXIème siècle est toujours un chasseur-cueilleur ! Le génome humain n'a quasiment pas évolué depuis l'ère paléolithique et notre cerveau paléo-limbique est toujours aux commandes ! »

Si aujourd’hui nous allons à la grande surface du coin pour faire provision de diverses denrées et plats préparés, cela relève d’un mode de consommation tout récent.

Durant des centaines de milliers d’années, la réalité de Sapiens évoluant en milieu très dangereux, a consisté à passer maître dans l’exercice des deux plus vieux métiers du monde : manger être mangé.

Nos ancêtres « chasseurs-cueilleurs » vivaient et se déplaçaient en petits groupes afin de cumuler leurs forces pour adopter collectivement et prioritairement deux comportements : 

 Le premier consistait à se protéger des nombreux « prédateurs » aux yeux desquels tout être humain représentait la garantie d’un repas succulent.

 Le second comportement, ne s’activant qu’une fois en sécurité, était de maximiser ses chances de manger, et donc de survivre, en chassant des « proies ».

L’être humain n’étant ni l’espèce la plus rapide, ni la plus forte, la présence de «prédateurs » est demeurée depuis plus de 300.000 ans, la menace la plus importante pour « Homo-Sapiens », obligé de développer des mécanismes de survie dans les environnements hostiles. 

Un tel « vécu », cela laisse des traces profondes !

Vos clients (ou utilisateurs) continuent donc à fonctionner avec ce mode « proies / prédateurs ».

Lorsqu'ils arrivent sur votre site, votre app, ou dans votre boutique, avez-vous une idée de ce qu'ils vont considérer comme l'un ou comme l'autre ? Et avez une idée de l'impact sur vos projets marketing et digitaux ?

Conclusion

À la lumière de ces réflexions, il devient évident que comprendre la biologie de l'expérience utilisateur n'est pas un luxe, mais une nécessité pour ceux qui souhaitent véritablement connecter avec leurs clients ou utilisateurs. 

La prise en compte de ces comportements ancestraux, ancrés dans notre ADN, offre une perspective unique pour optimiser les stratégies de conception, de recherche, de marketing et de vente. 

En reconnaissant que nos réactions et décisions sont profondément influencées par notre héritage de chasseurs-cueilleurs, nous pouvons concevoir des expériences plus intuitives, engageantes et satisfaisantes. 

Le challenge pour les professionnels d'aujourd'hui est donc de savoir comment ces instincts primordiaux se manifestent dans le contexte moderne et comment ils peuvent être adressés efficacement pour améliorer l'expérience utilisateur.

Voici quelques questions pour continuer votre réflexion

Comment pouvez-vous utiliser la compréhension des comportements de « proie » et de « prédateur » pour créer des interfaces plus intuitives et sécurisantes pour vos utilisateurs ? En quoi la notion de survie peut-elle influencer la disposition des éléments sur une page ou dans une application ?

De quelle manière les insights sur le cerveau paléo-limbique peuvent-ils enrichir vos méthodes de recherche et votre interprétation des données utilisateur ? Comment les comportements ancestraux peuvent-ils influencer les attentes et les réactions des utilisateurs face à de nouveaux produits ou services ?

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